Une chute qui n’en finit pas
Vous savez quoi ? Monsieur Fillon me fait de plus en plus penser au Joker dans Batman. Il n’y a plus aucune logique ni aucun sens des réalités dans ses agissements. Et il est près à tout détruire pour parvenir à son but. On parle quand même d’un ancien premier ministre qui maintient sa candidature, malgré le fait que tout le monde lui dise d’arrêter les frais. Il est soupçonné d’avoir employé sa femme et ses enfants de façon fictive ? Il persiste. Il ne peut aller à la rencontre des électeurs sans entendre des huées ? Il insiste. Il ne peut fournir la preuve de son innocence ? Il insiste. Ses soutiens le lâchent les uns après les autres ? Il persiste ! Plus on lui tape dessus, et plus il rentre la tête et poursuit sa route, têtu comme un âne. Il fait entendre qu’il faut de la bravoure, il se définit comme un résistant. Mais se rend-il compte des dégâts qu’il fait ? Lorsqu’il poursuit sa campagne en résumant l’affaire à de simples boules puantes, il salit la France, et consterne la presse internationale. Dans beaucoup d’autres pays, un candidat n’aurait pu poursuivre sa campagne plus de quelques heures après le début du scandale. Quand celui qui fait toute sa campagne sur la moralité en politique revient sur l’engagement qu’il avait pris sur un plateau télé, il ébranle la confiance envers tous les élus. La confiance des citoyens à l’égard de leurs politiques n’était déjà pas très consistante, , mais Fillon contribue encore plus à cette image du Un pour tous, tous pourris. Quand il dénonce un assassinat politique, il sort carrément du rationnel : c’est tout le système démocratique qu’il remet en cause. Quand il entend établir une manif’ en signe de résistance quand les élus le lâchent, il a tout d’un certain républicain américain ! Le mystère reste entier : pourquoi François Fillon s’obstine-t-il ? Veut-il tenir jusqu’à la date limite où plus personne ne pourra le détrôner ? Est-il persuadé de servir notre pays avec ses mesures ? Croit-il sérieusement qu’un parlementaire qui fait preuve de si peu de droiture, ne respecte pas sa parole (et ce, avant même les élections) et dénigre la justice serait approprié ? Une chose est certaine, à mon sens : le loser (dixit Sarkozy) est le plus grand fléau qui soit pour les LR.