Symposium fiscal à Moscou
La semaine passée, j’ai assisté à un symposium à Moscou où j’ai eu la possibilité de suivre la conférence d’un économiste canadien qui expliquait ce qu’il appelle le « désastre français ». Et j’ai été atterré de relever à quel point notre pays est maintenant regardé comme une bizarrerie aux yeux du monde. S’il est clair que la France détient des atouts indiscutables, avec ses entreprises performantes ou encore sa force de travail particulièrement renommée, notre pays est regardé, sur le plan international, comme un phénomène de foire aux monstres. Ce dépérissement est à l’oeuvre depuis longtemps. Mais si ce déclin est récurrent depuis les années 70, cela n’explique pas tout. Notre président actuel y est pour beaucoup. Si Hollande avait provoqué certains espoirs lors des élections, cela fait longtemps qu’ils ont disparus. Mais si nous jaugeons d’un air désabusé les mesures de Hollande, nous ne réalisons pas comme le regard des étrangers est plus tranchant. Notre pays est devenu célèbre grâce à la décision majeure de notre président : la fameuse taxe à 75% pour les salaires dépassant le million d’euros par an. Une mesure qui s’avère être semblable à une casserole accrochée à la queue d’un chien. Même si ce racket a finalement été aboli, elle reste à l’étranger comme une tache ineffaçable. C’est l’emblème que laisse notre bon gouvernement à l’international. Lors de ce symposium, j’ai parlé avec des participants italiens, et ils résumaient tous le gouvernement actuel à cette taxe saisissante ! Elle a porté un exécrable signal aux investisseurs potentiels. Si, d’un point de vue électoral, c’était une idée particulièrement démagogique, elle aura surtout fait en sorte de retarder la conclusion de cette crise. Avec une certaine malice, l’économiste canadien racontait que « même les cocos n’auraient osé introduire une telle taxe » ! Et la salle de rire. Je vous promets que cela rend tout chose, d’assister à ça. Je n’oublierai pas de sitôt ce symposium. François Hollande peut bien faire les représentants en porte-à-porte (quitte à s’afficher aux côtés d’un dictateur à Cuba), la vérité est que la seule promesse qu’il ait tenu est cette fameuse taxe et qu’elle va nous poursuivre un bout de temps sur le plan international. Davantage d’information est disponible sur le site de l’agence de ce séminaire entreprise à Moscou. Suivez le lien.